Le Lycée saint Charles de Foucauld, à Arusha, en Tanzanie / ldd

Mission accomplie

L’heure de la retraite sonne pour l’animateur pastoral Emmanuel Samusure dont nous prendrons congé lors de la célébration du 2 juillet à Ste-Marie. A l’honneur aussi, pour cette messe d’action de grâce : l’abbé Patrick Werth.

L’heure de la retraite sonne pour l’animateur pastoral Emmanuel Samusure dont nous prendrons congé lors de la célébration du 2 juillet à Ste-Marie. A l’honneur aussi, pour cette messe d’action de grâce : l’abbé Patrick Werth.

Quand la vie professionnelle s’achève, comment se sent-on ? Quels nouveaux chemins s’ouvrent à nous ? Emmanuel Samusure, animateur pastoral au sein de l’équipe pastorale de Bienne-La Neuveville, se trouve précisément à ce tournant. Avec la pondération et l’éclatant sourire qu’on lui connaît, il explique sans détours : « J’ai fait ce que je devais faire. J’y ai mis mon cœur et mon amour. Sans nostalgie ni regret, j’ai servi comme j’ai pu et je suis serein face à cette retraite. J’ai le sentiment paisible d’avoir accompli ma mission. »

La dimension plurielle de notre paroisse (quadrilingue, pluriculturelle) n’a pas rebuté Emmanuel. « Bien au contraire ! Le fait de rencontrer des personnes différentes m’a beaucoup appris et m’a permis d’acquérir de nouvelles valeurs, de développer mes aptitudes d’accueil, d’écoute, de tolérance et, surtout, de tuer les préjugés et de m’ouvrir à l’autre. Pour moi, le plurilinguisme est, et a toujours été, une « valeur ajoutée » à notre paroisse qui, en miniature, est à l’image de l’Eglise Universelle. »

L’engagement professionnel d’Emmanuel s’est fait en deux étapes. Une première fois, de 2005 à 2010. « Ensuite, avec ma famille, je suis parti en Tanzanie pour construire - avec des amis tanzaniens - le lycée St Charles de Foucauld. Nous sommes revenus à Bienne, pour la 2e étape, de 2015 à 2023, l’année de ma retraite ». Durant toutes ces années au sein de l’équipe pastorale et au service de la communauté, plusieurs choses l’ont marqué : « le fait d’être resté dans la même équipe jusqu’à ma retraite et la création de l’Unité pastorale Bienne - La Neuveville. » Et, comme il n’y a pas de soleil sans ombres, l’animateur pastoral évoque deux événements qui l’ont particulièrement affecté : « le décès de l’abbé Nicolas Bessire, le 1er novembre 2021, et la pandémie du COVID… »

Epoux de Sandra, père de trois grands fils et deux fois grand-père, Emmanuel a le cœur entre la Tanzanie et la Suisse. « La construction du lycée St Charles de Foucauld, à Arusha (voir photo ci-dessus), qu’on a commencée, n’est pas encore terminée. Pendant cette retraite, je vais retourner en Tanzanie pour aider comme bénévole. En même temps, j’ai promis de me tenir à disposition pour donner des coups de mains ponctuels à l’équipe pastorale ». Voilà qui rassurera celles et ceux qui pourraient s’attrister à l’idée de ne plus revoir le sourire chaleureux de cet homme serein et simple, comme l’était saint Charles de Foucauld, si cher au cœur d’Emmanuel.

Propos recueillis par Christiane Elmer

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