L'abbé Patrick Werth et l'animateur pastoral Emmanuel Samusure / Chr. Elmer

Quand vient le temps de rendre grâce

Au cours de la messe du 2 juillet à Ste-Marie, nous prendrons congé d’Emmanuel Samusure. Nous rendrons également grâce pour l’abbé Patrick Werth qui nous livre, ici, un bilan de ses années d’activités.

Au cours de la messe du 2 juillet 2023 à Ste-Marie, nous prendrons congé d’Emmanuel Samusure (page 7). Nous rendrons également grâce pour l’abbé Patrick Werth qui nous livre, ici, un bilan de ses années d’activités.

Abbé Patrick Werth, le 1er mars 2023, vous êtes devenu prêtre auxiliaire à 45%. Vous avez été curé pendant… presque dix-huit ans. Dans ce contexte, quels versets bibliques vous viennent à l’esprit ?
Deux extraits. L’un est tiré de la 1re lettre de saint Pierre : « Soyez toujours prêts à justifier votre espérance devant ceux qui vous en demandent compte. Mais que ce soit avec douceur et respect … » (3, 15b-16a). L’autre est tiré de la lettre de saint Paul aux Thessaloniciens : « Soyez toujours dans la joie, priez sans cesse, rendez grâce en toute circonstance, car c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus » (5, 16-17).

Pourquoi ?
Si ces versets ne m’étaient pas sans cesse revenus à l’esprit, je n’aurais pas survécu comme curé à Bienne.

C’était si terrible que ça ?
Oui ! Mais ça mérite une explication. Avec Emmanuel Samusure nous sommes arrivés peu après la démission de mon prédécesseur et la communauté était divisée. A ce moment-là, Emmanuel n’avait pas d’expérience pastorale en Suisse (il s’est bien rattrapé !) et le diacre Gaby Noirat allait nous quitter. A côté du travail pastoral proprement dit et des soucis de personnel, j’ai dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour réaliser la centralisation francophone. Aujourd’hui, j’en ri parce que c’est une évidence aussi pour les Germanophones. Mais il y a dix-huit ans, les responsables alémaniques ont eu beaucoup de peine à admettre qu’on pouvait travailler avec chacun son système : eux ayant un bureau et un secrétariat dans chaque centre et nous, ayant tous nos bureaux et un seul secrétariat au même endroit.

Soit. Mais ça, c’était réalisé en 2010 et vous avez été curé jusqu’en 2023 ! Que s’est-il passé de si difficile entre 2010 et 2023 ?
Je ne citerai que trois éléments entre 2010 et 2020 car les choses ont changé à partir du moment où j’ai travaillé à 70%. D’abord, les douze premières années, j’ai connu huit changements d’équipe. Ensuite, l’abbé Nicolas Bessire et moi avons été seuls pendant presque cinq ans. Enfin, cerise sur le gâteau, il y a eu la création de l’Unité pastorale Bienne-La Neuveville.

A vous entendre, il n’y a pas eu beaucoup de joie dans tout cela...
Mais si ! D’une part, parce que j’ai tout simplement fait mon devoir. Et que c’est quelque chose qui m’a toujours tenu à cœur : être dans la joie en faisant son devoir. D’autre part, parce qu’au milieu de problèmes récurrents, il y a eu beaucoup de positif.

Des exemples ?
Le premier qui me vient à l’esprit est la communauté. Elle a toujours été diversifiée et vivante. Et aujourd’hui, la communauté célébrante est en moyenne plus jeune que quand je suis arrivé ! La deuxième chose est le soutien que la Paroisse m’a apporté. Le réengagement rapide d’Emmanuel est un exemple parmi d’autres. Je ne saurais non plus oublier les bonnes relations que j’entretiens avec mes collègues de toutes les langues et les qualités de nos collaboratrices et collaborateurs. Et pour terminer, je voudrais mentionner encore trois choses : Paris avec les Confirmands, Rome et Assise avec les servants et la messe de requiem pour Piaf, composée par Diego et diffusée à la radio. Je m’arrête là, sinon on va remplir l’angelus !

Vous vous considérez donc comme un prêtre heureux ?
Très heureux !

Et la suite ?
Jusqu’au 1er mars 2024, je vais travailler à 45%, puis à environ 25%. A partir de là, ce seront surtout des messes et des visites. Aussi longtemps que Dieu le voudra et que ça fera sens pour la communauté, l’équipe et la Paroisse.

Pour marquer votre arrêt comme curé et rendre grâce à Dieu, vous avez choisi le dimanche 2 juillet. Donc, d’attendre plusieurs mois. Pourquoi ?
Emmanuel et moi – qui sommes du reste tous deux nés en 1957 - avons commencé ensemble et nous vivrons une transition ensemble. J’en profite d’ailleurs pour le remercier de tout ce qu’il m’a donné pendant nos années communes. (PW / CE)

ACTION DE GRÂCE DU DIMANCHE 2 JUILLET A 10.00 A STE-MARIE

Cette célébration festive sera animée par le chœur ad hoc de Diego Rocca. Toute la communauté est cordialement bienvenue ! Nous prendrons congé de l’animateur pastoral Emmanuel Samusure, qui va prendre sa retraite. Ce sera également l’occasion de marquer l’arrêt – en tant que curé - de l’abbé Patrick Werth, à présent prêtre auxiliaire depuis mars. Un repas-grillades, convivial et savoureux, sera servi.
Avec Emmanuel et l’abbé Patrick, rendons grâce à Dieu, tous ensemble, pour tout ce que nous avons pu partager au cours de toutes ces années !