L'oraison: faire désert et trouver Dieu / Chr. Elmer

Les joies profondes de l'oraison

L’oraison est un trésor. Le frère carme Jean-Gérard Homps anime régulièrement à Ste-Marie des rencontres qui lui sont consacrées. La prochaine aura lieu lundi 28 février 2022 à 19.00 à Ste-Marie (salle Ste-Cécile), sur inscription.

L’oraison est un trésor. Le frère carme Jean-Gérard Homps anime régulièrement à Ste-Marie des rencontres qui lui sont consacrées. La prochaine aura lieu lundi 28 février 2022 à 19.00 à Ste-Marie (salle Ste-Cécile), sur inscription + certificat Covid 2G.

L’oraison est une prière silencieuse, un tête-à-tête entre notre être profond et le Seigneur. Par elle, peu à peu, nous entrons dans notre sanctuaire intérieur. Frère Jean-Gérard Homps parle même d’un « processus de divinisation qui nous fait pénétrer au cœur de la relation trinitaire ». Lorsqu’on se laisse toucher à ce niveau-là, on en devient forcément transformés. La finalité de l’oraison, pour nous qui sommes tabernacles du Christ, c’est l’union à Dieu. « Le baptême que nous avons reçu nous ouvre les portes de cette relation. N’avons-nous pas été créés pour être des apôtres et pour transmettre Dieu ? »

Ardeur, régularité et silence
Peu à peu, l’oraison nous façonne. On commence à aimer comme Dieu nous aime. Métamorphosés jusqu’au tréfonds, jusqu’à ce qu’il y a de plus authentique et de plus vivant en nous. Là - dans cet endroit qui s’apparente davantage à un état - on touche au sacré. C’est là que Dieu se tient. Et nous attend.
Mais comment faire oraison ? Il existe des pistes pour se mettre en chemin. Prier, c’est répondre à un appel qui nous précède. L’oraison suppose déjà un désir et un acte de volonté. Vouloir faire oraison, c’est décider de s’octroyer chaque jour, à un moment bien précis et pour une durée bien déterminée, un temps tout à soi. Trouver un lieu calme où l’on pourra être tranquille, puis faire peu à peu silence en soi. Au début, explique Frère Jean-Gérard, on peut par exemple s’aider d’un verset biblique, d’un texte liturgique ou d’une scène de l’Evangile. C’est un support qui permettra d’entrer en méditation au début du temps de l’oraison. « On peut également regarder une image, une bougie ou une icône. Regarder, c’est déjà le début de l’Amour. » Ce temps de méditation, toutefois, est un préambule à l’oraison elle-même. A un moment, on perçoit bien que notre regard intérieur se tourne vers Jésus et vers plus profond en nous. Agissante, la Trinité nous spiritualise ; elle va insuffler en notre âme les prémices d’une conversion. Mais, faut-il le rappeler, plus qu’elle ne s’explique, l’oraison se pratique.

Le parloir de Dieu
Faire oraison, nous l’avions déjà dit dans un précédent article, ce n’est pas aspirer au vide. On en est même loin. Il s’agit bien de faire silence, certes, mais dans une attitude d’accueil, d’humilité et d’écoute. On vise avant tout à entrer en relation. Ce n’est pas un vide sidéral qui nous habite, mais la plénitude du Dieu aimant. On prie pour savourer Dieu. Frère Jean-Gérard explique qu’à un moment, on sent que la méditation s’estompe pour faire place à l’oraison. Peu à peu, mots, prières, images et représentations intellectuelles s’éclipsent pour nous faire goûter à la suavité d’un lumineux tête-à-tête intérieur. On est dans le parloir de Dieu. « On peut parfois ressentir des ondes d’amour, de douceur et de Lumière. Mais on peut aussi ne rien ressentir du tout. C’est ce que saint Jean de la Croix a appelé « la nuit des sens ». Mais ce n’est pas parce qu’on ne ressent rien, au niveau sensible et émotionnel, que Dieu n’y est pas », précise encore avec vigueur le frère carme.

L’oraison renforce l’âme
La sainteté revient souvent dans les propos de Frère Jean-Gérard : « C’est le rayonnement du Christ en nous. Elle est fondamentale et n’est pas l’apanage des saintes et des saints. La sainteté, c’est un devoir. C’est un travail de purification que Dieu opère en nous ». L’expérience du Royaume se fait déjà ici-bas, au cœur de notre vie de foi. Elle nous fait citoyens du Ciel et nous rend libres. Dieu va infuser en nous toute vertu qui nous permettra de Le voir. La sainteté, donc, mais également l’émerveillement, « ce regard qui perçoit Dieu à travers toute chose ; ce regard porteur de joie, fruit du Royaume des Cieux. »
En venant perfectionner nos facultés (intelligence, volonté et mémoire), l’oraison va renforcer notre âme et œuvrer à la protéger du péché. « C’est lui qui détruit la relation entre le Créateur et sa créature. L’oraison nous aide donc à rester reliés à Dieu. Elle nous alimente, nous vivifie, nous consolide, nous épure, nous sanctifie. Elle est ce mouvement où l’on accepte de descendre dans le cœur profond, de s’ouvrir au grand large pour se laisser enfin restaurer dans notre intégrité. »

Dépouillement progressif
A l’image du désert, lieu de purification, la tradition carme s’inscrit dans le dépouillement. « Nous sommes conviés à nous détacher peu à peu du sensible. L’oraison nous fait vivre une réalité où nous réalisons bien que nous sommes dépassés par ce qui se passe en nous. »
Désencombrons-nous pour nous unir davantage à Dieu. Car la vie d’oraison, en conclusion, est une vie simplifiée qui offre apaisement et recentrement de la pensée. N’est-ce pas de Dieu que tout procède et n’est-ce pas à Lui que tout s’en retourne ?

Christiane Elmer

INSCRIPTIONS A L'ORAISON du lundi 28 FEVRIER, 19.00, Ste-Marie (salle Ste-Cécile)

Soyez les bienvenues et les bienvenus à la soirée du 24 janvier prochain, consacrée à l'oraison et animée par Frère Jean-Gérard Homps.

Inscriptions obligatoires auprès du secrétariat de Ste-Marie: 032 329 56 01 ou par courriel: communaute.francophone@kathbielbienne.ch

Uniquement avec certificat Covid 2G (vacciné et/ou guéri)

 

 

 

 

 

 

Diese Website nutzt Cookies. Durch die weitere Nutzung der Site stimmen Sie deren Verwendung zu und akzeptieren unsere Datenschutzrichtlinien.