Abbé Georges Schwickerath / Chr. Elmer

« Je m’attends à des changements »

Qu’en est-il du processus synodal ? Le point avec l’abbé Georges Schwickerath, vicaire épiscopal pour la région Sainte-Vérène, à Bienne.

Qu’en est-il du processus synodal ? Le point avec l’abbé Georges Schwickerath, vicaire épiscopal pour la région Sainte-Vérène, à Bienne.

Le prochain Synode de l’Eglise catholique aura lieu à Rome en 2023. Pour le préparer, le pape a invité les fidèles des cinq continents à un sondage, comprenant 26 questions, mené dans tous les diocèses du monde à la fin de l’année 2021. Toutes celles et ceux qui le souhaitaient, indépendamment de leur appartenance confessionnelle ou religieuse, ont constitué de petits groupes de cinq personnes pour répondre au questionnaire proposé. Toutes les réponses, envoyées aux différents diocèses, seront ensuite rassemblées à Rome.

Abbé Schwickerath, qu'est-ce qu’un « processus synodal » ?
Cela veut dire que l’Eglise est intéressée à dialoguer avec le monde et qu’elle est en marche. Le pape a invité l’Eglise toute entière à s’exprimer sur les questions de la foi. Ce processus comporte trois sujets-clé : la communion, la participation et la mission.

Est-ce la première fois qu’une telle démarche a lieu au sein de l’Eglise catholique romaine ?
D’une telle envergure, oui. Le pape nous a vraiment surpris ! Ce processus s’inscrit dans un laps de temps relativement court ; mais le pape ne veut pas faire traîner les choses. Il souhaite vraiment nous motiver pour qu’on puisse discuter, tous ensemble, de la foi et de la vision de l’Eglise.

Y a-t-il urgence ?
Oui, dans une certaine mesure. Notre continent est en crise ; il n’y a presque pas de vocations et beaucoup de sorties d’Eglise. Tout cela dans un monde en plein marasme économique, écologique et politique. Il est donc important que l’Eglise se positionne.

Est-ce qu’elle est… en souffrance ?
Oui, elle souffre avec les pauvres, avec celles et ceux dont les droits humains sont bafoués ; avec les gens persécutés et avec toutes les victimes, dont celles de l’Eglise. Elle est en souffrance, oui ; mais elle est également une Eglise qui espère.

On attend quoi du Synode 2023 ?
Le processus est ouvert. Il nous faut patienter jusqu’à ce qu’on ait la synthèse des résultats. Il est très probable, dans ce processus mondial, que les réponses données en Suisse soient toutes autres que celles issues d’une Eglise d’Afrique ou d’Asie. Pour ma part, je m’attends à des changements. Je ne sais cependant pas lesquels...

Et l’Eglise suisse ?
Sans doute s’attendrait-elle à des changements d’ordre structurel… Mais ce n’est pas l’intention première du Saint-Père qui a lancé un processus de dialogue, au niveau spirituel, basé sur l’Ecriture sainte.

Propos recueillis par Christiane Elmer

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